@article{douglas_animals_1957, title = {Animals in Lele Religious Symbolism}, volume = {27}, url = {https://www.jstor.org/stable/1156365}, doi = {10.2307/1156365}, abstract = {Les Animaux Dans le Symbolisme Religieux des Lele. La vie religieuse chez les Lele est organisée au moyen de divers groupes cultuels, et l'admission à ces groupes s'effectue par l'initiation ou par des moyens surnaturels. Les buts primaires de tous ces cultes sont la fécondité et le succès dans la chasse. Les membres du groupe des procréateurs, qui ont procréé des enfants des deux sexes, sont éligibles pour admission au culte du pangolin, le seul où l'animal soit l'objet du culte. Dans d'autres cultes, des parties de certains animaux sont réservées aux initiés ou, dans certains cas, des parties de certains animaux (ou même l'animal tout entier) leur sont défendues. Bien que des animaux différents soient associés par tradition avec les divers cultes, les Lele offrent très peu d'explications du symbolisme impliqué. Il est possible, néanmoins, d'envisager leurs idées dans un cadre compréhensif de suppositions concernant les animaux et les êtres humains et de déceler les divers groupes cultuels comme des développements complémentaires d'un seul thème fondamental. Les Lele reconnaissent des distinctions bien définies entre les êtres humains et les animaux, dont la première, celle de la conduite contrôlée, témoigne de la supériorité de l'humanité. Les animaux, cependant, possèdent un avantage sur les humains du fait de leur fécondité immense, et l'incantation employée dans les rites de fécondité fait allusion à cette caractéristique. La troisième caractéristique déterminative des animaux est leur acceptation de leur domaine dans l'ordre naturel. Ceux qui s'écartent du comportement typiquement animal sont considérés comme étant en partie humains, et des espèces toutes entières, qui sont éloignées d'un tel comportement, sont reconnues, bien que certaines d'entre elles ne peuvent pas être classées par les moyens habituels. Certains animaux, tels que les polatouches et les tortues, sont évités, surtout par les femmes enceintes, parce qu'ils leur semblent anormaux; d'autres sont considérés comme répugnants, ou sont parmi les animaux associés avec les esprits. Les créatures aquatiques, telles que les crocodiles, appartiennent à cette dernière catégorie, mais il n'est pas évident dans quel sens quelques animaux tellement différents, qui sont ainsi classés, sont en effet des esprits. En général, on fuit les créatures qui se comportent d'une façon bizarre ou singulière, leur bizarrerie étant considérée comme une raison suffisante pour cette interdiction. Il est évident, d'après leur façon d'en faire la description, que le pangolin, avec son corps écailleux qui ressemble à celui d'un poisson, sa queue et ses quatre jambes, est considéré par les Lele comme étant anormal et le fait de mettre bas ses petits un à la fois, comme les êtres humains, est suffisamment exceptionnel pour le faire distinguer des autres animaux. Le rapport entre le pangolin et la fécondité n'est pas nettement exprimé, mais la connexion symbolique entre l'eau et la fécondité fournit peut-être un indice, car le pangolin possède certaines des caractéristiques des animaux aquatiques. Le pangolin paraît se trouver dans la même situation envers les êtres humains que les parents de jumeaux envers les animaux, car malgré le fait qu'il est repréhensible d'être classé avec les animaux sous tout autre rapport, il est louable d'être leurs rivaux en fécondité, et les parents de jumeaux sont considérés comme ayant été choisis spécialement par les esprits pour agir en médiateurs entre les humains, les animaux et les esprits. La chasse est l'endroit où les trois domaines se rencontrent et elle a une grande signification dans la vie religieuse des Lele. Si la chasse n'est pas fructueuse, on croit que les autres entreprises contrôlées par les esprits pourraient, également, échouer ou pourraient être contrariées par la sorcellerie. Le rôle du pangolin, en tant que médiateur entre les domaines humain et animal, se manifeste dans la description de diverses chasses véritables, car l'on croit que tuer et manger cette créature avec les observances rituelles appropriées apporte des animaux au chasseur et des enfants aux femmes.}, pages = {46--58}, number = {1}, journaltitle = {Africa: Journal of the International African Institute}, author = {Douglas, Mary}, date = {1957}, note = {Free}, }