Traduit par: Philippe Malidor
Publié: le 26 juillet 2024
L’importance de la théologie incarnée en Afrique subsaharienne
À ses débuts, la réflexion théologique africaine fut développée dans les structures universitaires africaines au travers d’un débat critique avec les modèles de la théologie occidentale au sein de laquelle les premiers représentants des théologies africaines ont été formés. Les sources traditionnelles de la théologie occidentale étaient les ouvrages académiques de théologiens spécialisés, les Écritures, des textes normatifs tirés de l’histoire de l’Église, et des partenaires de débats critiques issus d’autres disciplines universitaires, notamment la philosophie. Le recours à ces sources traditionnelles est l’une des raisons qui expliquent pourquoi la théologie académique est souvent vécue comme fort éloignée de la vie des croyants ordinaires. Néanmoins, depuis ses débuts, la théologie africaine a montré de l’intérêt pour ce qu’on pourrait appeler les sources non-traditionnelles de la théologie. Les théologiens africains ont vu l’utilisation des sources qui représentaient la foi vécue de l’Église comme un moyen de faire le lien entre leurs réflexions théologiques et la vie des croyants africains ordinaires ainsi que les questions existentielles auxquelles ils étaient confrontés.
On peut en trouver un exemple dans les premiers travaux de christologie africaine chez John Mbiti : « Some African Concepts of Christology » (1972). Dans ce texte, il s’appuie sur une étude antérieure de Harold Turner sur les sermons des Églises de la mouvance Aladura au Nigeria (1965) pour la formulation de notions christologiques qui soient adaptées au contexte africain. Ici, il est emblématique de l’utilisation de ce qu’on pourrait qualifier de « théologie épousée » (Cameron et alii, 2010, p.53-56) ou « théologies ordinaires » (Astley, 2002) des Eglises d’Institution Africaine (EIA). Dans les premières décennies de la théologie africaine, les EIA étaient perçues comme une source importante de réflexion théologique : en effet, elles indiquaient les endroits où les Églises établies par des organisations missionnaires étaient défaillantes parce qu’elles ne parvenaient pas à répondre aux besoins des populations locales et qu’elles ne traduisaient pas de façon adéquate le message chrétien dans une forme susceptible d’être comprise par la conception du monde de l’Afrique traditionnelle (voir p.ex. Bediako, 1995). Bien que ces EIA n’aient produit aucune théologie académique à cette époque et qu’elles en produisent encore très peu aujourd’hui, leurs théologies épousées constituent une ressource très appréciable pour comprendre les questions théologiques qui surgissent lorsque le message chrétien s’enracine en terre africaine. En conséquence, elles sont une source riche non seulement pour la vie de l’Église, mais aussi pour la formulation d’une théologie universitaire pertinente en contexte.
Certes, il ne serait pas sage de se limiter aux EIA lorsqu’on recherche des sources pour la réflexion théologique africaine ; les pentecôtismes africains apportent des sources analogues dans l’Afrique moderne. La théologie et la spiritualité des EIA sont particulièrement appropriées à des contextes plus ruraux dans lesquels la foi chrétienne a besoin d’être reliée aux traditions culturelles et religieuses de l’Afrique. Toutefois, dans beaucoup de régions, l’Afrique change rapidement avec l’essor de centres urbains en croissance exponentielle qui présentent de nouveaux défis pour la vie en général et pour la vie chrétienne en particulier. Bien que prenant davantage de distances avec les pratiques religieuses traditionnelles, le pentecôtisme africain est semblable aux EIA en ce qu’il aborde lui aussi le message chrétien dans une forme qui est liée à la compréhension de la vision africaine du monde (Kalu, 2008, p.169-186 ; Omenyo, 2002). Cependant, selon plusieurs sociologues, le (néo-)pentecôtisme africain est lui aussi bien adapté à la vie dans les nouveaux centres urbains africains et aux défis particuliers posés par l’économie et les aspects sociaux et familiaux dans ces environnements (Kisala, 2004). Ce qui est vrai pour les EAI et les Églises pentecôtistes est évidemment tout aussi vrai d’autres mouvements de base dans les Églises africaines, qu’il s’agisse de groupes d’études bibliques dans les universités, de rencontres de prière chez les catholiques charismatiques, de groupes de soutien ecclésiaux pour les personnes atteintes par le virus du sida ou bien de mouvements para-ecclésiaux qui luttent pour l’égalité dans l’Afrique du Sud post-apartheid. Toutes ces expressions de foi sont profondément inscrites dans leurs contextes respectifs et sont des expressions vécues et incarnées de la théologie contextuelle.
La valeur théologique de la théologie incarnée
Bien que certains de ces mouvements fassent actuellement très peu pour s’impliquer dans la réflexion académique formelle, leurs « théologies ordinaires » et leurs pratiques sont d’une grande importance pour l’élaboration de théologies contextuelles et interculturelles. Ici, la théologie est développée là où on met la main à la pâte – ou bien là où le bât blesse (cf. le documentaire de 2015 Between a Shoe and the Roof réalisé par Regent College, Vancouver). Il peut y avoir des raisons théologiques supplémentaires pour lesquelles ces théologies incarnées devraient être prises en compte quand on s’engage dans une réflexion théologique contextuelle et interculturelle. Certains soutiendraient que la théologie fonctionne mieux, du moins authentiquement, dès lors qu’on s’implique dans la lutte pour la libération, ou plutôt quand on est ouvert à l’Esprit, qu’on aspire à la sainteté ou qu’on s’implique dans des missions transculturelles. Si tel est le cas, la théologie universitaire ne peut jamais se satisfaire d’elle-même, mais elle aura toujours besoin d’être développée en dialogue perpétuel avec la théologie vécue des communautés chrétiennes.
Cela signifie que de telles expressions de la vie chrétienne ne sont pas seulement des matériaux bruts ou des faits bruts qui auraient besoin d’être interprétés théologiquement. En réalité, c’est l’ensemble de la vie qui peut être interprété théologiquement et qui exige un engagement théologique, que ce soit dans le domaine de la nature, de la famille ou des relations, des affaires, de l’art ou de la politique, parce que tout se passe dans un monde qui appartient à Dieu son créateur et dans lequel Dieu est profondément impliqué en tant que rédempteur (voir p.ex. Vanhoozer, Anderson et Sleasman, 2007). Cependant, les expressions de foi mentionnées ci-dessus ne sont pas uniquement des matériaux bruts pour la réflexion théologique mais elles sont elles-mêmes une forme de théologie. C’est en s’efforçant de mettre en pratique la vie chrétienne dans des situations et des contextes toujours nouveaux que les croyants sont en position de réagir théologiquement aux défis de la vie, que ce soit implicitement ou explicitement, intuitivement ou après mûre réflexion. C’est une réponse théologique parce qu’ils essayent de concrétiser ce que signifie suivre Jésus-Christ dans ces contextes en demandant comment l’Esprit les conduit et où Dieu peut être trouvé. Ils se raccrochent aussi aux sources de leur foi d’une façon renouvelée, en regardant les Écritures et leurs traditions pour obtenir de nouvelles réponses à de nouvelles questions. En conséquence, selon les termes de Claire Watkins, cette théologie incarnée est une forme de fides quaerens intellectum, de « foi qui cherche à comprendre » (2015, p.35).
La valeur et le rôle de ces expressions de foi incarnées donnent évidemment matière à des débats théologiques qui reçoivent une attention significative dans la recherche théologique formelle universitaire. Par exemple, tout dépend de la compréhension que l’on a de la relation entre les Écritures chrétiennes et l’Esprit : est-ce que l’Esprit illumine un message qui est un dépôt une fois pour toutes, ou bien est-ce que l’Esprit guide l’Église dans des situations constamment nouvelles ? Tout dépend aussi de la conception que l’on a de la relation entre l’Église universelle et ses expressions locales. Par exemple, est-il indispensable, ou est-il légitime d’avoir une autorité centrale (comme le Vatican) qui pose des limites à des expressions localement légitimes de cette foi universelle ? Ou bien la catholicité serait-elle davantage une expression d’échange mutuel dans un réseau mondial d’expressions de foi locales sans avoir de centre ? Tout dépend encore de la compréhension que l’on a de la relation entre doctrine, action et spiritualité (entre orthodoxie, orthopraxie et orthopathie) : l’un de ces trois principes est-il toujours meneur ? Dans ces trois débats théologiques, si la réponse n’oblige pas à choisir entre ceci ou cela, comment donc relions-nous l’orthodoxie à l’orthopraxie et à la spiritualité ? Comment conçoit-on la relation entre le local et le transculturel dans un réseau d’expressions chrétiennes locales ? Comment discerne-t-on l’Esprit à la lumière des Écritures et lit-on les Écritures guidé par l’Esprit ?
La compréhension de la valeur de la théologie incarnée ne sera pas seulement modelée par des considérations théologiques mais elle sera aussi influencée par la position sociale de la personne. Par exemple, les théologiens universitaires sont davantage convaincus de l’importance de leur propre voix, alors que beaucoup de croyants extérieurs aux milieux intellectuels seront plus sceptiques sur la théologie universitaire. Ceux qui sont riches auront plus de difficultés à apprécier l’importance de la voix des pauvres que l’inverse. Les facteurs culturels interviendront aussi pour évaluer la valeur de la théologie incarnée. La théologie universitaire a une longue tradition en Europe où la théologie était une discipline centrale lorsque furent instituées les plus anciennes universités. Un groupe d’étude biblique dans lequel les étudiants sont tous égaux dans leur lecture des Écritures convient plutôt bien à un esprit démocratique. Un prophète guidé par l’Esprit convient à la vision africaine traditionnelle du monde.
Cela signifie que la place de la théologie incarnée dans la réflexion théologique – ou la théologie de la théologie incarnée – devrait elle-même faire partie des conversations théologiques interculturelles. Quelle place donne-t-on à quelles voix ? Quelles sont les raisons ou intuitions théologiques derrière ces choix ? Comment sont-ils façonnés par la position sociale et le contexte culturel ? La théologie interculturelle ne peut être vraiment ouverte à l’« autre » interculturel (et à l’Esprit qui guide cet « autre » interculturel) que si l’on ne décide pas préalablement de la valeur théologique des théologies incarnées mais qu’on leur permet de se faire entendre selon la compréhension qu’elles ont d’elles-mêmes – et leur compréhension de la façon dont Dieu parle et guide son peuple (cf. van den Toren, 2015).
L’utilisation de la théologie incarnée dans la réflexion universitaire
En Afrique, la théologie universitaire a tendance à être plus étroitement impliquée dans la théologie incarnée que la théologie universitaire en Europe ou en Amérique du Nord. Cela est dû en partie à des facteurs institutionnels et culturels. Dans le Nord, la théologie universitaire s’est développée jusqu’à devenir une profession spécialisée dans laquelle nombre de publications sont écrites à destination des collègues académiques. En général, les théologiens africains n’ont pas ce luxe – ou cette tentation. De plus, contrairement à ce qui se passe en Afrique, la théologie universitaire du Nord est profondément modelée par un climat académique qui a une forte tendance à reléguer Dieu et la foi personnelle en dehors du monde intellectuel qui est censé être séculier et religieusement neutre (Volf et Croasmun, 2019, p.45-57 ; Gregory, 2012, p.298-364). Il s’ensuit que, en pratique, beaucoup de théologiens du Nord sont plus impliqués dans les études religieuses que dans la théologie, tandis que beaucoup de facultés d’études religieuses en Afrique sont effectivement impliquées dans la réflexion théologique (Wijsen, 2003, p.44ss).
Certaines formes de théologie africaine rendent le lien avec les communautés de base explicite dans leurs méthodes. On en voit un exemple dans les études bibliques dans l’intérêt porté à « la lecture biblique contextuelle » avec des communautés locales (West, 2014). Toutefois, dans beaucoup d’autres formes de théologie africaine, le lien entre la théologie incarnée et la théologie universitaire n’est pas lui-même enjeu de réflexion critique. On peut supposer que c’est souvent l’expérience vécue des théologiens universitaires et leur implication dans le ministère, la mission et l’engagement social qui est le lien le plus important. Ce lien est souvent rendu explicite dans ces écrits, mais dans la réflexion théologique universitaire, les sources de la théologie incarnée ne reçoivent pas toujours l’attention soutenue et critique qu’elles méritent. D’autre part, on relève que la vie des communautés religieuses en Afrique reçoit une attention soutenue des sociologues de la religion et d’autres experts en études religieuses mais, assez fréquemment, leurs perspectives ne sont pas étudiées en tant que contributions théologiques par elles-mêmes, et elles ne sont pas souvent amenées dans les conversations théologiques.
L’objectif du site Internet Théologie africaine à travers le monde (TAM) et de l’Encyclopédie Bibliographique de la Théologie Africaine (EBTA) est de permettre aux voix africaines de mieux se faire entendre dans les dialogues théologiques mondiaux. Dans le principe énoncé par les concepteurs, ces dialogues théologiques mondiaux doivent être des conversations interculturelles bien davantage que ce qui a été fait jusqu’ici. Cela signifie que la théologie incarnée des communautés chrétiennes locales doit être prise en compte davantage au sein des dialogues théologiques universitaires, précisément parce que c’est là que la théologie est le plus impliquée dans différents contextes avec leurs particularités. Nous sommes reconnaissants pour l’intérêt croissant pour la « théologie vécue » (Marsh, Slade et Azaransky, 2016), pour la « théologie ordinaire » (Astley, 2002) et pour la « théologie opérante et épousée » (Cameron et alii, 2010). Toutefois, il y a encore beaucoup de travail à faire, non seulement pour attirer l’attention sur ces sources, mais aussi pour réfléchir à leur valeur et à leur place dans la réflexion théologique. Quelquefois, l’attention pour la « théologie incarnée » peut refléter une perte de confiance dans les autorités théologiques traditionnelles, et particulièrement dans les Écritures et leur capacité à guider les Églises. Cependant, l’étude de la « théologie de base » des théologies des pays du Sud montre que ces théologies peuvent souvent se combiner avec une conception élevée des Écritures (Chan, 2014, Jenkins, 2006). Il faudra encore approfondir l’étude sur la manière dont les Écritures sont effectivement utilisées dans ces théologies de base et comment cela doit être théologiquement évalué. Certaines approches de la théologie incarnée explorent réellement des méthodes permettant un dialogue critique entre les théologies opérantes et épousées d’une part, et les voix de la théologie ecclésiale normatives et formelles (universitaires) d’autre part. Citons en exemple le modèle de « théologie à quatre voix » (Cameron et alii, 2010). Il y a nécessité de conversations théologiques interculturelles supplémentaires sur l’interaction entre la théologie incarnée et d’autres voix théologiques.
L’une des manières par lesquelles nous avons fermement l’intention de contribuer à ces réflexions sur le rôle de la théologie incarnée dans les échanges théologiques consiste à renvoyer vers des contributions pertinentes. En conséquence, tous les articles de l’Encyclopédie Bibliographique de la Théologie Africaine (EBTA) ont une section sur les « Ressources primaires en ligne ». Il y a des exemples de théologie incarnée sous des formes telles que des prédications, des extraits de films, des œuvres artistiques, des chansons, des sujets d’actualité, des manifestes, etc. Même s’il y a à disposition beaucoup plus de matériaux, nous avons préféré nous limiter à ce qui est accessible sur Internet, de sorte que ce soit aisément consultable au lieu d’obliger à des recherches dans des musées ou dans des archives. Ces exemples peuvent être utilisés comme illustrations dans l’enseignement et ce sont des invitations à rechercher davantage de ressources semblables comme point de départ pour des recherches plus poussées. Nous espérons que cela favorisera des échanges théologiques interculturels qui se rapprochent de la vie des croyants et donc des lieux où on se frotte à la réalité et où la théologie se confronte à des contextes concrets dans toute leur complexité et leur désordre. Cela engendrera ensuite d’autres discussions sur les questions que nous aurons commencé à explorer dans cette contribution concernant la valeur et le rôle précis des voix de la théologie vécue en dialogue avec les voix de la théologie universitaire et avec l’Écriture.
L’effort consistant à rassembler des exemples de théologie incarnée en ligne est nécessairement un projet collaboratif. Nous invitons d’autres personnes à nous aiguiller, nous et les collègues qui utilisent ce site web, vers de bons exemples de théologie incarnée qui puissent contribuer à nos explorations et à nos dialogues théologiques contextuels et interculturels. De telles contributions peuvent être faites soit pour les bibliographies thématiques existantes, soit en proposant une nouvelle bibliographie.
Bibliographie
Astley, Jeff, 2002, Ordinary Theology: Looking, Listening and Learning in Theology, Aldershot, Hants, England, Burlington, VT, Ashgate Publishing Limited.
Bediako, Kwame, 1995, ‘The Primal Imagination and the Opportunity for a New Theological Idiom’, in Christianity in Africa: The Renewal of a Non-Western Religion, p.91–108, Edimbourg, Edinburgh University Press. Une version traduit et raccourci de cette article est publiée en : Kwame Bediako. Jésus en Afrique: l’Evangile chrétien dans l’histoire et l’expérience Africaines. Traduit par Marie-Claire Dati. Yaoundé, Cameroun; Akropong-Akuapem, Ghana: Editions Clé ; Regnum Africa, 2000.
Between a Shoe and the Roof, 2015, https://www.youtube.com/watch?v=Fa6wTdLuAzg.
Cameron, Helen, Deborah Bhatti, Catherine Duce, James Sweeney, et Clare Watkins, 2010, Talking about God in Practice: Theological Action Research and Practical Theology, Londres, SCM Press.
Chan, Simon, 2014, Grassroots Asian Theology: Thinking the Faith from the Ground Up, Downers Grove, Ill, InterVarsity Press.
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Mbiti, John S., 1972, ‘Some African Concepts of Christology’, in Christ and the Younger Churches, sous dir. George F. Vicedom et José Miguez Bonino, p.51–62, Theological Collections 15, Londres, SPCK.
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Wijsen, Frans Jozef Servaas, 2003, ‘New Wine in Old Wineskins? Intercultural Theology Instead of Missiology’, in Towards an Intercultural Theology: Essays in Honour of Jan A. B. Jongeneel, sous dir. Martha Theodora Frederiks, Meindert Dijkstra, et Anton W. J. Houtepen, p.39–54. Zoetermeer, Uitgeverij Meinema.
Comment citer ce document
Benno van den Toren. ‘L’exploration de la théologie africaine incarnée : La valeur des sources non-traditionnelles dans la théologie contextuelle et interculturelle’, Guide de recherche de la théologie africaine, traduit par Philippe Malidor, 26 juillet 2024, consulté le [indiquer la date de connexion], https://african.theologyworldwide.com/fr/guide-de-recherche/372-lexploration-de-la-theologie-africaine-incarnee-la-valeur-des-sources-non-traditionnelles-dans-la-theologie-contextuelle-et-interculturelle.
Version originelle:
Benno van den Toren, “Researching African Lived Theology: The Value of Non-Traditional Sources in Contextual and Intercultural Theology”, The African Theology Research Guide, 26 février 2021, https://african.theologyworldwide.com/research-guide/23-researching-african-lived-theology.