Traduit par: Philippe Malidor
Publié: le 9 octobre 2024
Résumé
Bien que l’usage répandu d’Internet dans toute l’Afrique donne accès à de la documentation récente, primaire ou secondaire, ainsi qu’à des archives pour l’étude de la théologie, ces ressources basées sur Internet n’ont pas encore été valablement utilisées au bénéfice des études et des recherches universitaires. En recourant à des exemples appropriés, cet article présente trois domaines où Internet fournit des ressources essentielles pour la recherche théologique : sources primaires, sources secondaires et répertoires pour des archives et des compilations. Cet article examine chacun de ces trois domaines et situe ce sujet dans le contexte plus étendu dans lequel Internet est devenu un aspect central de la recherche savante dans divers champs académiques.
Mots-clefs : Fonds d’archives ; Internet ; Méthodologie de recherche ; Ressources primaires ; Ressources secondaires ; Théologie africaine ; Théologies locales.
Cette publication a été rendue possible grâce au soutien d’une donation de la Fondation John Templeton ainsi que d’un donateur anonyme. Les opinions exprimées dans cette publication sont celles des auteurs et ne reflètent pas nécessairement la position des donateurs.
Introduction
En Afrique sub-saharienne, l’accès aux téléphones portables avec connexion à Internet et leur utilisation continuent à se développer rapidement (Krönke, 2020). La vie de beaucoup de gens dépend de leur capacité à utiliser divers services qui sont fournis par des sociétés fonctionnant sur Internet. Ces développements ont aussi eu un effet important sur les études et la recherche théologiques. Bien que cela constitue un défi tant pour les chercheurs que pour les étudiants de se tenir au courant des possibilités toujours croissantes, ces développements représentent aussi des possibilités immenses dans un continent ayant des sources imprimées en disponibilité limitée et ayant peu de bibliothèques de recherche bien fournies. En ce qui concerne leur utilisation d’Internet pour des recherches universitaires, les étudiants en théologie d’Afrique ne semblent pas avoir tenu le rythme par rapport à leurs homologues d’autres disciplines universitaires du continent (Toure 2016 ; Cheung 2012 ; Etta et Elder 2005). Cela est assez surprenant car bien qu’il y ait une fracture numérique entre les hémisphères nord et sud, Internet a ouvert des possibilités innombrables pour la recherche universitaire dans une pluralité de champs académiques (Mutsvairo et Ragnedda 2019 ; Nulens et alii 2011). Il y a des fonds de documentation primaires et secondaires qui non seulement donnent un nouvel élan et de nouveaux outils à la recherche théologique originale dans le christianisme africain en général, mais qui sont susceptibles de développer aussi la compréhension des développements et des processus en cours ayant des incidences sur l’étude de la théologie africaine. Du fait de la popularité actuelle d’un assortiment de plateformes en ligne, d’applications sur le web, de podcasts et de portails, l’utilisation d’Internet pourrait mener à de nouvelles découvertes qui aident à reconstituer des perspectives qui ont changé, à repenser des identités religieuses mal comprises et à apporter quelque clarté sur la compréhension d’une diversité d’acteurs religieux (Studstill et Cabrera 2010, p.85).
Un survol limité des étudiants en théologie en Afrique centrale francophone et en Afrique orientale anglophone donne à penser que les étudiants font un usage limité de la grande palette de ressources disponible sur la Toile et qu’ils sont souvent peu entraînés à découvrir les sources les plus pertinentes. Ces dernières années, une équipe de l’Université de Théologie Protestante de Groningue aux Pays-Bas met sur pied un site web appelé Théologie Africaine à travers le monde/African Theology Worldwide. Ce projet cherche à rendre les riches ressources de la théologie africaine plus accessibles aux chercheurs aussi bien d’Afrique que du monde entier. Par ce processus, nous avons nous-mêmes été affermis dans notre conviction de l’importance d’Internet pour l’étude du christianisme africain et des développements théologiques dans ce continent. Nous avons aussi étéimpressionnés et sidérés par la richesse et par le nombre de documents disponibles. Nous voulons faire part de nos découvertes dans cet article en répondant à cette question : pourquoi utiliser Internet dans l’étude et la recherche sur la Théologie africaine ?
Cet article présente trois domaines par lesquels Internet fournit des ressources décisives pour la recherche théologique : les ressources primaires, les ressources secondaires et les répertoires d’archives. Chacune des trois sections ci-dessous situe ce sujet dans le contexte plus large où Internet est devenu un élément essentiel de la recherche savante dans divers champs académiques. Cela sera suivi par des explications sur la manière dont l’utilisation d’Internet peut aider particulièrement les étudiants et les chercheurs en théologie sur le continent africain. Enfin, quelques exemples concrets seront indiqués pour démontrer comment l’utilisation d’Internet peut débusquer des ressources nouvelles pour la recherche savante autour des développements théologiques issus de l’Afrique.
Ressources primaires
L’utilisation actuelle d’Internet pour la recherche théologique en Afrique est en rapport avec l’attraction générale exercée par Internet auprès des leaders et des communautés religieuses. Il y a un nombre croissant d’acteurs religieux à la fois en Afrique et dans la diaspora africaine qui se sont mis àInternet afin de diffuser toute une diversité de produits religieux vers leur clientèle (Hackett 2009 ; Asamoah-Gyadu 2007 ; Bangura 2018). En tant que foi qui peut se traduire dans des contextes, des temps et des lieux divers, le christianisme s’est facilement fait une place sur les plateformes en ligne. Ce phénomène n’est pas une nouveauté, mais il s’appuie plutôt sur ce qui a d’abord débuté quand les services cultuels et religieux ont commencé à être diffusés à la radio et à la télévision. Les leaders religieux ont découvert qu’avec l’invention d’Internet une nouvelle avenue s’était ouverte pour servir les besoins des fidèles. La globalisation grandissante des communautés chrétiennes africaines de la diaspora a encouragé les leaders religieux à se servir d’Internet pour répondre aux besoins pastoraux très vastes. En dehors de ces grands développements, la survenue de la pandémie mondiale du Covid-19, ainsi que d’autres épidémies telles que celle du virus Ebola (EVD) qui a ravagé l’Afrique de l’Ouest entre 2014 et 2016, ont forcé les gouvernements à appliquer des restrictions interdisant les rassemblements publics. En outre, certains États restreignent les activités des évangélistes ainsi que les rassemblements de personnes jusque dans les communautés de fidèles pour des raisons politiques diverses. Dans de telles circonstances, les diffusions en ligne de services religieux sont devenues un moyen de contourner toutes les restrictions sanitaires et/ ou les directives publiques.
Les grandes voix qui ont modelé les récents développements dans le christianisme africain (aussi bien celles qui ont partagé les intuitions du pentecôtisme, que d’autres confessions plus traditionnelles) ont accru leur utilisation des dispositifs de streaming pour diffuser des cultes en direct et autres événements religieux sur Internet (Hess et Horsfield 2009). Les ecclésiastiques entretiennent souvent une présence en ligne pour plusieurs raisons, notamment mais pas seulement pour améliorer leur profil public, en se connectant à des croyants jeunes, en promouvant des activités religieuses émergentes et en faisant la publicité de produits religieux ((Asamoah-Gyadu 2007 ; Bangura 2013, p. 72-73). En menant à bien ces activités liées à leur ministère, ils laissent sur la Toile la trace de matériaux primaires qui peuvent être utilisés en général pour la recherche universitaire, et notamment pour comprendre les notions nouvelles qui se sont développées dans le christianisme et dans la théologie de l’Afrique. Les étudiants et les chercheurs auront besoin d’apprendre rapidement comment déterminer lesquelles parmi ces traces documentaires laissées sur Internet et trouvées sur des dispositifs comme Facebook, Twitter, les chaînes YouTube, les podcasts et les sites web des communicateurs religieux, peuvent être considérées comme des ressources primaires utiles dans la recherche théologique académique. Cette présence en ligne de communautés et de leaders chrétiens africains est une source importante d’étude du christianisme africain. L’un des avantages de ce développement est que ces sources sont désormais disponibles mondialement. Nous pouvons désormais présenter aux étudiants de Groningue (Pays-Bas) et de Durban (Afrique du Sud) des expressions du christianisme à Lagos (Nigeria). Bien que les étudiants aient besoin d’être conscients que ce n’est qu’une expression du christianisme africain, et que beaucoup de communautés de foi dans les zones rurales du continent ou dans des bidonvilles n’aient pas d’accès à Internet, c’est encore une expression croissante et importante, et d’un accès aisé.
Notre thèse est que ces sources du christianisme africain ne se sont pas seulement valables pour l’étude du christianisme par les sciences sociales. Ces expressions du christianisme africain sont en elles-mêmes une source riche de théologie ou, plutôt, elles sont en soi une forme de théologie. La communauté chrétienne locale est elle-même un catalyseur de réflexion théologique (Schreiter 1985, p.16-18) et la théologie incarnée est en soi une forme de « la foi qui cherche à comprendre » (Watkins 2015, p.35). Cela correspond aux traditions africaines qui situent la sagesse non pas d’abord dans les individus mais dans la communauté, dans laquelle manifestement les individus jouent néanmoins un rôle essentiel.
Cela ne veut pas dire qu’il faut toujours assimiler la voix de l’expérience de la foi vécue à la voix de Dieu. Les communautés chrétiennes africaines conçoivent leur foi incarnée comme une réponse aux Écritures et à la conduite de l’Esprit. Dans leur discours actuel sur ce que signifie l’application de la vie chrétienne dans des contextes particuliers, elles se réfèrent constamment aux Écritures et cherchent à percevoir la conduite de l’Esprit. Comment relier avec discernement la façon dont les communautés chrétiennes locales entendent la voix des Écritures et la conduite de l’Esprit au christianisme historique et à l’érudition biblique, voilà ce qui soulève des questions supplémentaires qui dépassent le cadre de cet article. Ici, le point essentiel est que ce ne sont pas seulement les grands universitaires qui produisent de la théologie. La théologie incarnée des communautés locales est en soi une voix théologique qui doit être prise en compte dans les dialogues théologiques relatifs au sens des Écritures, à la conduite de l’Esprit et à la pertinence contextuelle de l’Évangile.
Considérons cet exemple : imaginons le fait qu’un étudiant s’engage dans la recherche sur les incidences de la prédication dite « de la prospérité » en Afrique francophone. Il n’est pas surprenant qu’Internet lui fournisse de nombreuses sources d’informations pertinentes. Il pourra être orienté vers le prophète Emmanuel Sawadogo du Burkina Faso. Il est le fondateur du Centre International de la Mission de Délivrance et d’Intercession (CIMIDI), dont le siège se trouve à Ouagadougou (Burkina Faso). Il suffira au chercheur de consulter sa page Facebook ou encore la chaîne YouTube. À travers ses enseignements, le chercheur pourra comprendre ses prises de position sur la prospérité, sa manière d’interpréter les Écritures sur le sujet ainsi que les agencements qu’il fait avec la culture et les traditions du Burkina Faso quand il développe sa théologie de la richesse et la pauvreté.
Le libre accès accordé à ces prédications, par exemple, montre que n’importe qui peut mieux comprendre la position du prophète sur le sujet. Par la même occasion, plusieurs autres chercheurs à travers le monde peuvent avoir accès aux mêmes sources. Ces chercheurs peuvent être en mesure d’attester si les analyses de l’étudiant sont conformes aux enseignements et pratiques du prophète Sawadogo. Ils pourront du même coup mieux appréhender la position de CIMIDI sur la théologie de la bénédiction divine.
Ressources secondaires
La croissance exponentielle d’Internet dans les dernières décennies a aussi profondément touché le milieu académique, où il y a une tendance générale à s’écarter de l’imprimé et à se rapprocher des formats numériques, la plupart des institutions devant affronter la pression qui les pousse à adopter des modes de diffusion de la recherche soutenant une publication en accès libre. Cette méthode de publication en ligne facilite, pour les érudits et les institutions d’Afrique, la publication de leurs découvertes sur des modes qui sont accessibles universellement et localement.
Un facteur de complication surgit en ce que beaucoup de sources universitaires ne sont pas en libre accès. La puissance des institutions universitaires occidentales et des maisons d’édition occidentales leur permet de verrouiller certains des grands moteurs de recherche (tels que ATLA Digital Library, de l’American Theological Library Association) ainsi que des publications payantes qui les rendent inaccessibles à la plupart des étudiants et des chercheurs africains. Toutefois, il y a eu récemment plusieurs avancées positives à cet égard. Premièrement : il existe une pression significative en vue de la publication en accès libre du fait qu’un grand nombre de gouvernements ne trouvent plus acceptable que les résultats de recherches menées sur fonds publics ne soient pas publiquement accessibles. Deuxièmement : certains fournisseurs de plateformes en ligne qui distribuent les recherches ont permis que leur documentation soit utilisée en Afrique soit à des coûts moindres (c’est le cas d’ATLA) soit sur inscription gratuite (c’est le cas de GlobeTheoLib. Open Access Digital Theological Library et Sabinet African Archives sont de bons exemples de la vaste palette de sources qui sont désormais en libre accès en ligne.
Pour faire le meilleur usage de ces ressources secondaires en ligne, les chercheurs et les étudiants auront constamment besoin d’entretenir trois talents ; la capacité : 1) de trouver le nombre croissant de sources sur Internet ; 2) de juger de leur qualité et de leur pertinence intellectuelle ; et 3) de faire des recherches efficaces dans cette immense documentation. Selon notre expérience, les étudiants ont souvent tendance à se limiter aux plateformes et aux moteurs de recherche les plus évidents comme Google Books et Google Scholar. Ces plateformes fournissent d’énormes quantités de documentation mais elles sont également limitées par leur penchant pour les documents occidentaux et anglophones. Le nombre considérable de résultats que donnent ces plateformes signifie aussi qu’il est souvent plus difficile de repérer les éléments les plus valables. En conséquence, les étudiants devront être familiarisés avec des catalogues et des sites plus spécifiques et ils devront comprendre que les sites les plus pertinentes varieront souvent en fonction des sous-disciplines. Notre site Théologie africaine à travers le monde/African Theology Worldwide est pour partie constitué d’un portail qui donnera des liens vers certaines des ressources en ligne les plus utiles, et nous encourageons les utilisateurs à nous informer sur d’autres sites web qu’ils aimeraient ajouter à cette plateforme en ligne. Juger de la qualité universitaire des sources secondaires en ligne est aussi un talent qu’il convient de peaufiner. Un fort inconvénient de la grande facilité de publication en ligne, c’est qu’il y a une grande amplitude dans la qualité des matériaux disponibles. Bien que plusieurs indicateurs qualitatifs académiques soient largement reconnus, tels que la préférence pour des revues patentées, l’importance de ces indicateurs ne pèse pas du même poids selon les cultures universitaires. Néanmoins, les marqueurs utilisés par les bases de données dans le monde de l’Atlantique nord refléteront normalement les présupposés académiques, culturels, voire théologiques de cet environnement quelque peu élitiste. Et donc, il peut être relativement difficile pour une revue de théologie créée quelque part sous les tropiques en Afrique Centrale ou de l’Ouest de figurer dans les listes de ces plateformes occidentales. C’est pourquoi les étudiants africains en théologie auront à se faire leur propre jugement de qualité indépendamment des plateformes internationales. Cela est d’autant plus complexe que la qualité des articles séparément dans la même revue peut beaucoup varier et encore plus dans les contextes où l’arrivage d’articles n’est pas constant.
Considérons de nouveau un exemple. Les étudiants et chercheurs sont souvent appelés à présenter une étude critique sur une œuvre d’une des grandes figures de la théologie en Afrique francophone. Outre les écrits de la figure principale choisie, la consultation des travaux des chercheurs qui ont commenté ces auteurs est un impératif. Prenons à titre d’illustration le cas de l’enseignant, sociologue, anthropologue et théologien camerounais Jean-Marc Éla (1936-2008). Parmi ses écrits, on peut citer Repenser la théologie africaine : le Dieu qui libère (Éla 2003), et sa préface dans la collection Le Synode Africain : Histoire et textes (Éla 1996) à laquelle on peut déjà partiellement accéder par Google Livres. Des chercheurs ont présenté au fil du temps des commentaires sur ses œuvres. Certaines de ces ressources sont librement accessibles. Nous citerons dans cette liste « Jean-Marc Éla (1936-2008) ou le bonheur de faire "la théologie sous l’arbre" », d’Ignace Ndongala Maduku (Maduku 2009) et « Théologie mineure : douleur noire et espérance chez Jean-Marc Éla », de Nadia Yala Kisukidi (Kisukidi 2019). Un autre exemple est celui de Monseigneur Tharcisse Tshibangu Tshishiku (1933-2021), une figure bien connue dans la théologie africaine. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont Le propos d'une théologie africaine (Tshibangu Tshishiku 1974). Une exploration en ligne montre que bon nombre de ses textes en français comme en anglais sont librement accessibles. Nous en voulons pour preuves les réflexions sur la vocation des Églises en Afrique dont « Les nouvelles formes d'évangélisation pour le XXIe siècle » (Tshibangu Tshishiku 2000) et « Mission et responsabilités des jeunes églises » (Tshibangu Tshishiku 1969). Plusieurs théologiens se sont penchés sur sa personne et sa théologie. Leurs œuvres apportent un complément historique et contextuel qui facilite l’interprétation de ces textes. Parmi les ressources librement disponibles sur le Net, on peut considérer : « Mgr. Tharcisse Tshibangu (1933–2021) : Promoter of Theology with an ‘African Color’ », de Francis Anikwe Oborji (Oborji 2022). On peut aussi considérer l’émission télévisée du journaliste Jean-Marie Kassamba, du 5 janvier 2022, organisée en marge des obsèques de Mgr Tharcisse. Celle-ci reste encore disponible sur Youtube (Kassamba 2022). Dans la même lignée, nous considérons les nécrologies de Donatien Nyembo (Nyembo 2022). Ces commentaires émanant d’autres chercheurs (sources secondaires) permettent de contourner les éventuelles complications liées à l’interprétation des sources primaires. Aussi informent-ils sur la continuation des débats au sujet des auteurs concernés. Les bibliographies sur les deux principales figures de la théologie africaine, Éla et Tshibangu, sont disponibles sur le site web d’Théologie Africaine à travers le monde/African Theology Worldwide (Koster et Mbuluku Muzinga 2022 ; Koster et Mbuluku Muzinga 2023). Ces bibliographies sont constituées sur la base des données qui pour la plupart sont librement disponibles sur la Toile et donnent donc un exemple des travaux semblables qui peuvent être faits pour d’autres auteurs, personnages ou thèmes pertinents du Christianisme de l’Afrique francophones. La tâche du chercheur consiste à choisir un mot-clé ou une expression qui décrive mieux l’objet de sa recherche. Le résultat en ligne affichera aussi bien les sources primaires que secondaires. Ces ressources affichées seront soit payantes, soit gratuites. Le chercheur ou l’étudiant se donnera la peine de bien les évaluer pour ne retenir que les données pertinentes d’une qualité scientifique approuvée.
Répertoires, archives, collections ou recueils
Les recueils d’archives sont eux-mêmes une forme de ressources primaires. Cependant, ce qui les distingue des sources primaires qui sont originellement produites sur Internet (voir ci-dessus), c’est qu’elles ont été à l’origine rédigées sur papier (telles que des lettres ou des prises de notes) ou imprimées (dans des livres ou des magazines) et ont été ensuite rendues accessibles sur Internet. De même, Internet peut fournir une plateforme pour rendre des œuvres d’art et de la photographie plus largement accessibles que par des musées ou des volumes imprimés.
Pour les historiographes, les documents historiques rares tels que des livres, monographies, lettres, sermons hors-ligne, manuels de prière et de délivrance, rapports, cartes ou édits originaux ont vu leur accès se restreindre considérablement et sont donc le plus souvent difficiles à atteindre. Cela est dû non seulement au fait que certains livres dans ces archives, imprimés dans le passé sont désormais épuisés. D’autres documents n’existent qu’en une seule, voire quelques exemplaires. Parfois, ils sont, en outre, faits de matériaux fragiles au point de devenir non restaurables s’ils sont manipulés sans précaution. En conséquence, il est indispensable que ces documents soient préservés s’ils doivent être transmis à des générations futures d’érudits. Cela signifie qu’ils ne sont accessibles que dans des endroits limités, souvent dans un petit nombre de bibliothèques spécialisées dans le cas de livres rares et de documents d’archives destinés à servir de support au travail de recherche. Historiquement, les bibliothèques ont fortement investi dans l’acquisition de répertoires d’ouvrages et de documents d’archives rares pour contribuer au travail des chercheurs. Cependant, dans les grandes bibliothèques du monde, un nombre croissant de documents de cette nature sont en cours de numérisation et de stockage sur diverses plateformes et de collections en ligne qui fournissent à leurs utilisateurs un accès soit restreint (inscriptions avec droits d’adhésion) soit libre et ouvert aux collections et aux répertoires. La numérisation de ces collections rares a rendu ces documents largement accessibles à des pans entiers de la population mondiale qui n’auraient normalement pas eu les moyens de se déplacer dans les lieux où ces collections sont conservées (généralement en Occident). Désormais appelées les humanités numériques (Schreibman, Siemens et Unsworth 2018 ; Ridolfo 2015 ; Rydberg-Cox 2006), ces documents rendent la recherche tant dans les disciplines historiques que littéraires bien plus faciles parce que les chercheurs n’ont plus d’entraves pour accéder aux réflexions, aux écrits et aux œuvres de personnages-clefs de l’histoire.
Bien que la plupart des documents d’archives tendent à se concentrer sur les personnes qui sont connues pour avoir une culture traditionnelle de lettrés, les formes médiatiques plus variées par lesquelles les expressions théologiques atteignent l’Afrique se répandent désormais plus aisément en ligne qu’en version imprimée. Le registre des acteurs de la théologie africaine s’exprime diversement sous des formes telles que : la prière, les chants et les danses, les traductions de l’Écriture, les commentaires bibliques et les prédications, les exhortations apostoliques post-synodales, les catéchismes et les confessions de foi en langue vernaculaire. Outre ces formes, les leaders religieux peuvent aussi partager des réflexions systématiques soit écrites soit orales sur un enjeu biblique donné, des visions et des rêves sur les trajectoires de leurs ministères, des témoignages, des appels au changement d’ordre prophétique ou réformateur, des pratiques liturgiques, des luttes pour la libération ou pour la dignité, de l’architecture, de la peinture ou de la sculpture. D’autres expressions peuvent consister en débats universitaires sur la relation entre la religion traditionnelle africaine et le christianisme ou l’islam. Chacune de ces possibilités constitue une source primaire qui, avec le temps, pourra devenir documentation d’archive conservée soit en ligne, soit sur des supports, des collections ou des répertoires appropriés pour un usage ultérieur dans l’étude de la Théologie africaine.
De nos jours, la théologie de la mission suscite un intérêt parmi les chercheurs en Afrique francophone. Certaines études stigmatisent l’approche de certains anciens missionnaires dans l’évangélisation de l’Afrique. Cependant, on ne peut s’empêcher de reconnaître aujourd’hui les fruits du travail de ces ouvriers de la première heure en Afrique. Les élites intellectuelles d’après les indépendances, la traduction de la Bible en langues locales, la construction des hôpitaux, écoles et universités sont à mettre l’actif de leur mission d’évangélisation. L’exemple qui suit illustre la bonne manière de trouver une source primaire pertinente sur les pionniers de l’évangélisation de l’Afrique. Nous avons certainement entendu parler de David Livingstone, un pionnier de la mission au XIXe siècle. Il exerça son ministère pendant une période sombre de l’Afrique dominée par les activités des chasseurs d’esclaves arabes et européens qui décimaient encore le continent en enlevant ses vaillants hommes et femmes. Livingstone avait l’intention de promouvoir « Christianisme, civilisation et commerce » pour les Africains. Il croyait que l’Évangile associé à un développement économique pouvait être un moteur de l’amélioration de la vie des Africains. Cette démarche pouvait selon lui précipiter la fin des razzias d’esclaves. Telle était la quintessence de son discours devant l’université de Cambridge. Pour ce faire, il n’hésita pas à collaborer avec le cardinal Lavigerie, archevêque d’Algérie avec qui il partageait les mêmes convictions anti-esclavagistes. Ses lettres, la collection de ses photos et son journal donnent des précisions utiles sur son ministère en Afrique. Ces précieuses archives sont gratuitement accessibles, disponibles entre autres sur les sites University of Southern California Digital Library, Internet Archive, la Bibliothèque Nationale de France ou plus spécifiquement encore Livingstone Online ou sur les pages des Missionnaires d’Afrique Pères Blancs de France. Ils offrent gratuitement en anglais et en français des ressources d’archives de la mission chrétienne en Afrique.
La nécessité d’une gestion responsable des archives des institutions théologiques, de celles des Églises et de celles des leaders ecclésiastiques s’impose en Afrique francophone. Dans cette réflexion sur la théologie et le christianisme africains, nous aurions pu profiter des sermons et des discours de certaines grandes figures qui ont marqué le christianisme dans nos pays ces cinquante dernières années. Mais ces documents sont presque inexistants. Là où leur existence est signalée, se pose le problème de leur conservation. Le temps est plus qu’indiqué pour un appel à la collecte, à la numérisation et à l’hébergement des archives de nos institutions théologiques, des Églises et des leaders ecclésiastiques pour une utilisation future. En le faisant, nous écrirons une page indélébile du christianisme en Afrique.
Conclusion
Internet a été développé en Occident, et beaucoup de ses principales plateformes et moteurs de recherche sont orientés vers les sources occidentales. Cela a un impact significatif sur les critères qui sont employés pour décider quelles voix vont dominer ces plateformes universitaires. Une telle situation exige une évaluation critique depuis une perspective interculturelle et postcoloniale pour vérifier quelles sont les voix qui sont encore exclues ou marginalisées. En même temps, « Google voulant », Internet est en soi une force qui se démocratise et qui permet aux théologiens africains de faire entendre plus facilement leur voix par des plateformes en ligne telles que academia.edu et researchgate.net ou bien par des revues en ligne de diffusion régionale.
Cet article s’attarde sur trois types différents de ressources en ligne pour la réflexion théologique afin de soutenir la thèse qu’Internet peut être exploité comme outil efficace pour faire de la recherche théologique avec ses développements afférents en Afrique.
Premièrement : nous avons fait ressortir que, du fait que beaucoup d’expressions du christianisme africain sont trouvables en ligne, ces matériaux fournissent désormais des ressources primaires décisives pour l’étude de la théologie sur le continent. Ces ressources mènent une réflexion élaborée sur les enjeux qui sont au carrefour de la foi, de la culture et des réalités quotidiennes au niveau le plus élémentaire, et elles proposent ainsi des commentaires diversifiés sur la réponse africaine à Dieu et sur les conditions de la culture et de l’histoire.
Deuxièmement : nous avons indiqué qu’il y a des quantités de ressources secondaires par des théologiens africains et sur les expressions de la théologie africaine, qui sont disponibles en ligne et qui sont publiées par des revues universitaires et autres supports universitaires.
Troisièmement : nous avons établi qu’alors que la Théologie africaine s’oriente résolument vers Internet et devient librement accessible, les répertoires d’archives remplacent progressivement les bibliothèques papier.
Ces ressources électroniques et en accès libre permettent aux chercheurs de tester de nouveaux développements dans ce secteur. En conséquence, le rythme rapide auquel Internet, les applications liées au Web et les technologies mobiles se sont développés dans toute l’Afrique a ouvert de nouvelles avenues extrêmement prometteuses pour les étudiants et les chercheurs en théologie dans toute l’Afrique. Afin d’avoir accès à tout le potentiel de ces développements, des aptitudes de recherche en ligne devront normalement faire partie des cours sur les méthodes d’étude et de recherche dans les facultés de théologie et les universités africaines. Chercheurs et étudiants sont mis au défi de chercher à comprendre les ressources en ligne auxquelles ils recourent afin d’en déterminer la crédibilité et la manière de les interpréter, de les utiliser et de les citer correctement dans leurs recherches académiques. Accéder aux sources en ligne via Internet et les applications sur la Toile doit être considéré comme une voie de recherche passionnante qui est vouée à enrichir notablement l’étude de la théologie dans les contextes africains.
Références
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Sur les auteurs
Joseph Bosco Bangura est chercheur senior en Missiologie à la Faculté de Théologie évangélique de Louvain, en Belgique, et à l’Université Théologique Protestante de Groningue, aux Pays-Bas.
Benno van den Toren est professeur de Théologie interculturelle à l’Université Théologique Protestante de Groningue, aux Pays-Bas.
William Mbuluku Muzinga est professeur de Nouveau Testament et bibliothécaire en chef de la Faculté de Théologie Évangélique de Bangui à Yaoundé, au Cameroun.
Comment citer ce document
Bangura, J. Bosco, Benno van den Toren, et William Mbuluku Muzinga, 2024, « Théologies locales sur le Web mondial : Divers usages d’Internet pour l’étude de la théologie en Afrique », traduit par Philippe Malidor, Guide de recherche de la théologie africaine, 9 octobre 2024. Consulté le [indiquer la date de connexion]. https://african.theologyworldwide.com/fr/guide-de-recherche/390-theologies-locales-sur-le-web-mondial-divers-usages-dinternet-pour-letude-de-la-theologie-en-afrique.
Publication initiale :
Bangura, J. Bosco, Benno van den Toren, et William Mbuluku Muzinga, 2024, « Théologies locales sur le Web mondial : Divers usages d’Internet pour l’étude de la théologie en Afrique », traduit par Philippe Malidor, Missiologie Évangélique 12, no. 1, p.112–30. Consulté le [indiquer la date de connexion]. https://missiologie.net/wp-content/uploads/2024/08/ME_12-1-2024-final.pdf.
Une version anglaise de cet article a été publiée sous cette référence :
Bangura, J. Bosco, et Benno van den Toren, 2021, « Local Theologies on the World Wide Web Various Uses of the Internet for the Study of Theology in Africa ». Impact 4, no. 1 (mai), p.1–8. Consulté le [indiquer la date de connexion]. https://journals.aiu.ac.ke/index.php/impact/article/view/79.